« Coco » est plus qu’un compagnon pour Geneviève Droz. Ce bichon maltais rythme les journées de la retraitée et l’oblige à se lever chaque matin. En plus, leur rencontre est digne d’un film de Disney.

Il y a deux ans, Geneviève Droz a perdu « Lady » – ou plutôt « Cocotte », comme elle l’appelait –, un bichon havanais âgé de 16 ans et demi. Un gros chagrin, car la petite chienne occupait une place de tous les instants dans la vie de cette Morgienne de 78 ans.

«Quand mon mari est décédé en 2000, je me suis retrouvée seule, les enfants ayant fondé leur propre famille. Mais comme je travaillais, j’avais l’esprit occupée. C’est au moment de la retraite qu’un grand vide m’a envahi. J’ai passé deux ou trois matins à traîner au lit.  Et puis j’ai décidé de réagir et d’adopter un chien. C’est alors que mon fils et sa famille m’ont offert « Lady-Cocotte ».

Suivront de nombreuses années d’une belle complicité. 

Bouleversée par la perte de sa chienne

Mais en 2017, à quelques jours de Noël, c’est un gros coup dur. Geneviève Droz doit faire endormir « Cocotte », arrivée en bout de vie. «J’étais bouleversée. Nous étions tellement heureuses toutes les deux ensemble. Cette année-là, je n’ai même pas eu le courage de préparer la traditionnelle dinde de Noël pour mes enfants et petits-enfants… »

En raison de son âge, la retraitée hésite à reprendre un chien. « J’avais peur de ne pas être capable de gérer, de tomber sur un chien qui tire trop… Je suis alors partie voir ma sœur aux Etats-Unis, mais quand je suis revenue, ça a été terrible. Je me suis sentie horriblement seule, sans plus aucun objectif… Il fallait que je réagisse. Mon vétérinaire m’avait parlé de la Fondation ASA et je les ai contacté. »

Un chien prédestiné

Rapidement, on l’informe que deux  bichons, « Coco » et « Flocon » appartenant à une jeune femme, contrainte de s’en séparer en raison d’une maladie dégénérative, sont à placer. « J’ai choisi Coco, parce qu’il est resté à mes pieds, à me regarder, alors que l’autre était plus distant. Aussi, en raison de son nom, parce que je prenais cela un peu comme un message de ma « Cocotte ».

Par hasard – ou autre signe du destin –, les routes de Geneviève Droz et de « Coco » s’étaient déjà croisées. « Il y a quelques années, j’avais rencontré un jeune couple sur les quais, à Genève. La femme tenait un petit bichon sous son manteau. On a discuté et elle était prête à me le donner; elle l’aimait beaucoup, mais ils allaient déménager dans un endroit où les animaux n’étaient pas admis. Comme j’avais déjà « Cocotte » ce n’est pas possible. Je me rappelle très bien que la jeune femme m’a dit que le nom officiel de ce petit chien était « Max », et qu’elle l’appelait « Coco ».

Ce sont justement les deux noms qui sont inscrits dans le passeport du protégé de Geneviève Droz. « Je suis certaine que c’est le même chien. « Coco » m’était donc prédestiné. C’est comme un conte de fée. » Ou une histoire à la Disney.

Deux ans de vie commune avec « Coco »

Aujourd’hui, voilà deux ans que « Coco » (7 ans) partage la vie de la retraitée. « Je l’adore, je suis vraiment bien tombée avec lui. Il me donne une raison de vivre, m’oblige à me lever, à bouger, faire des sorties. Je le prends partout, où je peux. Et lui me suit partout, même au lit. »

Côté caractère,  « Coco » est un peu timide, mais très affectueux; il aime les gens, avec un petit faible pour les enfants. Et il est plutôt casanier. « J’aimerais bien qu’il marche un peu plus. Au début, quand je le sortais en laisse sur le trottoir, il se couchait, et n’avançait plus. Combien de fois, j’ai dû le ramasser et le porter. Mais, ça s’arrange, il aime de plus en plus aller promener…  J’espère que nous pourrons aller au bout de notre vie ensemble. »

 

« Coco » le bienheureux